Accueil > Découvrir Elusa > Villa de Séviac - Mosaïque à l'oiseau Villa de Séviac - Mosaïque à l'oiseau Revenons à la Villa de Séviac pour parler d’une mosaïque toute particulière : la mosaïque aux oiseaux. C’est la première mosaïque qui fut découverte à Séviac en 1864 au moment de la construction d’une ferme. Les ⅔ du tapis mosaïqué partent d’ailleurs sous les fondations de ce bâtiment… Cette salle de réception devait atteindre environ 65 m², et est pourvue d’un hypocauste (système de chauffage en sous sol). Fragilisant le sol, la mosaïque a été retrouvée effondrée. Il fallut plusieurs mois de recherche pour la ré-assembler. Cette décoration ostentatoire fut ajoutée lors d’un des derniers réaménagements de la Villa au début du Vème siècle. Les mosaïques posées à cette époque présentent des tesselles particulièrement petits et donc un haut niveau de détail. De riches couleurs Sur celle-ci l’on peut voir une composition très libre d’enroulements irréguliers de pampres chargés de feuilles de vignes et de grappes de raisin aux coloris très variés : feuilles vertes, jaunes, rouges ou roses et raisins rouges, verts et jaunes. Posées sur les branches, deux oiseaux sont figurés en train de picorer du raisin. Il devait certainement y en avoir d’autres, permettant à chacun des hôtes, une fois assis, d’avoir son petit oiseau personnel. L'exception de Séviac Cette représentation animée, la seule à Séviac, est originale pour la région car l'École d’Aquitaine se concentre principalement sur des motifs géométriques ou végétaux. Si d’autres exemples ont pu être identifiés dans les villae de Mouneyres et Valence sur Baïse, aucune ne présente des couleurs aussi riches que celle-ci. Elle ne paraît pas se rattacher aux séries connues. C’est donc peut-être l’oeuvre d’un mosaïste venu d’Italie, où ce motif est plus traditionnel. En effet, les mosaïstes faisaient partis de corporations itinérantes. Ce qui explique que l’on retrouve une certaine homogénéité des motifs et composition selon les régions. Exceptionnellement, les commanditaires pouvaient faire appel à des artisans renommés à l’époque, comme ce fut vraisemblablement le cas ici.